born into the light « Est-ce qu'on doit vraiment le faire, on ne pourrait pas revoir nos calculs une dernière fois, refaire quelques tests, je ne voudrais pas que l'on gâche tout notre travail à cause d'une autre erreur » sa respiration était forte, c'était à peine si toute la salle n'était pas à même d'entendre la mélodie de son cœur dont le rythme se faisait de plus en plus en rapide. Elle essuya la sueur qui s'accumulait sur son front attendant toujours que son mari se décide enfin à lui répondre. « Tu entends Priam, c'est notre dernière chance de réussite, on ne retrouvera jamais les ressources que nous avons actuellement en notre possession » il faut dire que ce n'était pas tous les jours qu'un objet non identifié venant d'une galaxie lointaine s'écrasait sur la planète Terre , et c'était encore plus rare que l'on puisse mettre la main dessus, avant ce satané S.H.I.E.L.D qui s'accaparait de tout. C'était une aubaine qu'ils aient pu l'obtenir, cette belle météorite, ils avaient pu l'analysée, comprendre l'énergie qui s'en dégageait, trouvé un moyen pour l'exploiter à leur fin, à la fin de Phaenix. Les souvenirs de ses anciennes découvertes firent bouillir son sang qui était encore glacé par la peur il y a encore quelque instants. Si seulement ils pouvaient réussir là ou d'autres et eux-mêmes avaient échoué. « Commençons l'expérience n°64 du projet AURUM » la voix était froide dénuée de la moindre émotion, ce n'était qu'une simple expérience de plus pour lui, alors que pour sa femme, elle représentait tellement plus que ça. Elle secoua sa chevelure blonde, résignée. « Comme tu voudras ». Elle pianota rapidement entre différents boutons, des jauges s’allumèrent un peu partout sur le tableau de bord alors que des bips réguliers et de gros vrombissements commençaient à retentir à leurs oreilles. Elle regarda droit devant elle alors que son homme restait concentré sur les différentes valeurs qu'affichait l'écran. Plus loin d'eux séparé pas une grande structure de verre et de métal se trouvait un enfant dans un immense tube, il semblait nager paisiblement dans cette eau à l'apparence verdâtre, on aurait pu le croire s'il n'y avait pas tous ces fils et tuyaux qui lui sortaient du corps, du corps de son fils. À quelques mètres de lui, une pierre dorée à l'apparence colossale, même d'ici, sa simple vue éblouissait la scientifique, la pierre était irradiante de puissance, tellement qu'ils furent d'ailleurs nombreux à mourir sous ses radiations. Mais,ça ne serait pas le cas de son fils du moins l'espérait t-elle. Il avait été mieux préparé que n'importe qu'elle autre de ses clones, il avait subi des mutations génétiques, il avait suivi des expositions croissantes pour que son corps puisse absorber et s'adapter à cette énergie, il ne pouvait pas faillir comme  ses soixante-trois autres frères, non, il ne devait pas faillir. Elle poussa l'une des manettes, tout en fermant les yeux dont des larmes voulaient s'échapper. « Puisses-tu survivre mon enfant ». Même les yeux couvert de sa main, elle ne put échapper à la lumière qu'émit la pierre en se vidant de son énergie, le monde n'était plus que d'or et de lumières, or et lumière que son fils se devait d'absorber. « Je t'en supplie survis ».


innocent boyhoodTes jambes parcourent les hautes herbes fraîches qui te chatouillent les pieds, te fouettent le visage et te cachent des regards indiscrets. Tu t'évades dans tes délires de gosse, tu n'es plus Aurel, mais un pirate de la pire espèce, tu tues, tu tranches, tu égorges. Tu grimpes dans un arbre saisit la corde qui y pend et tu te jettes dans le vide en poussant un cri de guerre, tu abordes le bateau de ton pire ennemi « La jambe de bois » tu entames une roulade en atterrissant sur le sol, tu bouffes un peu la terre, tu manques d'adresse et d'agilité, mais tu te relèves dans le navire encourageant tes camarades pour voler et subtiliser tous les trésors qui se trouvent dans ce rafiot qui ressemble beaucoup trop à une épave à ton goût. Tu joues avec ton imagination en faisant de cette branche la plus dangereuse de tes épées, la Perfide. Tu charges fouettant le bout de bois dans le vide, dans ton esprit, il y a le bruit de deux lames qui s'entrechoquent, tu tentes de frapper le capitaine de ce navire, mais il te pare encore et toujours. Tu cries de colère, tu l'insultes comme tout bon pirate de poisson pourri, d'un homme tout juste bon à se faire bouffer par les requins, mais d'un moulinet, il envoie ton épée dans les airs. Dans un grand sourire, il plonge son arme vers ta poitrine, mais un bouclier doré se met sur la course de sa lame affûtée. Tu l'imagines hoqueter de surprise comme l'amie de tes parents qui le fit une seconde plus tard te faisant sortir de ton combat imaginaire. Tu les regardes un instant, là tous assis dans une chaise sur la terrasse, leurs yeux font des allers-retours entre ta création et toi. Tu secoues les épaules, ce n'était pas la première fois que tu faisais ça devant eux.


« Je vais te tuer » elle regarda le garçon chargé contre sa proie invisible, le bouclier doré à la main. « Je suis toujours étonnée quand il fait ça... Je trouve ça tellement spectaculaire. » un sourire aux lèvres, elle porta une tasse de thé à ces dernières. « Vous savez, je suis vraiment impressionnée par votre réussite, les premiers signes sont encourageant et je compte sur vous pour faire le nécessaire afin qu'il embrasse notre cause et rejoigne nos rangs » le père répondit vivement de façon positive tandis que la mère baissait déjà sa tête. La dame vêtue de rouge  savait qu'elle ne voyait plus d'un très bon œil le Phaenix depuis qu'elle avait eu cet enfant, l'instinct maternel présumait-elle, comme toute bonne mère, elle ne voulait que le meilleur pour son gosse, une belle vie, une vie tranquille loin de ce que l'organisation pourrait projeter pour lui ; mais elle, elle n'en avait que foutre de ses convictions de mère, elle ne voulait que la progression de Phaenix afin qu'il embrase ce monde, et ce petit serait comme tant d'autres l'une des étincelles qui provoquera cet incendie. Tous ceux qui empêcheront cela seront réduits en cendres, elle en avait fait le serment. Elle aurait peut-être quelque réticence à réduire un mutant en poussière, mais pas pour cette humaine qui osait s'être entichée d'un évolué. Elle esquissa une moue de dégoût et se leva. « Je me dois de partir mais je tenais à vous rappeler qu'Aurel devra se tenir prêt pour l’entraînement dés qu'il sera jugé compétent » aux légers frissons que fit Annabelle elle ne put s’empêcher de rajouter en la regardant droit dans les yeux «Et n'oubliez pas vous vous nous devez tout, ce toit, l'argent, cet enfant...Tout » « Viens dire en revoir à Madame Marshall, Aurel » dit-la mère tremblante, le garçon accouru « En revoir » « En revoir, Aurel, on se revoit bientôt ».  « Oh, oui très bientôt » ne put-elle s’empêcher de glousser plus loin alors qu'elle s'en allait dans une vague de tissue rouge.


double dealing Les secondes passent en même temps que les gouttes de pluie te tombent dessus, t'attends patiemment qu'elle arrive dans le froid et sous une averse, cette maudite cible. Tu sais pas grand chose d'elle, tu ne connais que sa tête, son planning, son travail et ça t'était bien suffisant, ce n'est pas comme si tu devais obtenir quelque chose de lui, non, tu devais juste le tuer, jouer les anges de la mort. Tu ne connaissais pas les raisons de son inévitable décès, mais tu t'en foutais, ce n'était pas ta première mission d’assassinat et ce n'est pas une chose qui t'intéressait, le Phaenix t'avait dit le tuer, c'était la seule chose qui comptait. On t'avait toujours appris à ne pas trop poser de question, on ne te disait que les choses utiles, les autres informations étaient futiles et destinées à tes supérieurs et ça ne te déplaisait pas, sur cela, il te semblait que le S.H.I.E.L.D. et ton organisation étaient similaires sur ce point, il y avait le même esprit de hiérarchisation et un non-partage des informations aux différentes échelles.
Dans le bruit d'un moteur qui arrive et qui s'arrête, tu la vois sortir ta proie, d'une bien belle voiture flanquée de deux gardes du corps qui te semblaient assez robustes. Tu décides enfin à sortir de l'ombre, de cette maudite ruelle qui empestait les égouts pour les suivre comme on te l'avait appris, c'est-à-dire en toute discrétion. Au bout d'un dizaine de cinq minutes, tu pus les voir s’arrêter devant un gros building que dans lequel ils entrèrent en toute tranquillité, ils ne se doutaient pas du danger qui les guettaient. Tu rabats un peu plus la capuche qui se trouvait sur ta tête réajustant au passage le masque qui préservait ton identité aux yeux des caméras. Le hall d'entrée était vide alors que tu poussais la porte de verre qui faisait office d'entrée, tu les remarques qui s'introduisent dans un ascenseur, tu fonces dans leur direction. À ta simple vue, ils eurent un petit mouvement de recul, c'était sûrement la faute de ton masque. Le premier à se reprendre fut le garde de droite en plaçant son corps en tant que rempart, stupide idée, des lames s'enfoncèrent dans sa peau sans aucune résistance, scintillantes et dorées, elles ressortirent souillées par un liquide vermeil. Elles perforent son cœur, muscle de vie, pour finir leur course dans son dos meurtri. Le second garde tente de te donner un coup que tu esquives d'un simple mouvement d'épaule, les personnes contre qui tu t’entraînais au Phaenix étaient bien plus fortes que ça. Tu fais apparaître d'une pensée deux nouveaux poignards lumineux pour reprendre ta danse meurtrière alors que les portes de l’ascenseur se ferment et que vous élevez dans le ciel étouffant quelque peu ces cris et ces gémissements qui persistent. Tu ressors tout souriant, t'étais content que le S.H.I.E.L.D. ait pu te laisser un jour de repos.


« Alors c'était comment ce jour de congé ? » « Un vrai bonheur », c'était le cas de le dire, ça faisait depuis pas mal de temps que tu n'avais pas pu exercer directement pour le Phaenix et quand on te donnait ce genre de chose à faire, ça ne pouvait te faire que du bien. « T'as fait quoi de beau » ton sourire se fit plus grand encore « Tu sais rien de bien passionnant, je me suis réveillé tard et j'ai... profité de la vie», tu rentres dans l'hélicoptère prêt à partir, « Ah, et tu sais si tu comptes accepter le poste qu'ils t'offrent à Levram ? » tu fais genre de réfléchir comme si cette perspective n'intéressait toujours pas, on te l'avait déjà demandé une fois et tu avais refusé, car à ce qu'il paraît, tu aimais trop le terrain, ce n'était qu'une excuse pour faire patienter les choses, pour que ton personnage reste toujours fidèle à lui-même et à la personnalité que tu lui as créé . « Je ne sais pas, on verra bien » « Allez mec, c'est pour entraîner des gosses qui pourront nous prêter main forte ! » « J'ai dit que j'allais voir ! » en vérité, tu n'avais pas le choix, tu devais mettre la main sur ce satané Index.


sheer madness Tu lances un soupir d 'exaspération, les derniers élèves partent te permettant enfin d'être tranquille, tu possédais maintenant quelques minutes pour réfléchir toujours au même problème. L'amnésie de Marcus, ça te revenait sans cesse dans la tête alors que lui semblait bien s'en foutre, ça te faisait bien rager intérieurement. T'essayes de passer du temps avec lui pour qu'il se remémore quelque chose, mais rien ne vient puis il a cette attitude méfiante envers toi qui te rend dingue. Il ne sait vraiment plus qui tu es. Il te rend fou et t'es sûr qu'il ne s'en rend même pas compte l'imbécile, tu dois faire en sorte qu'il se rappelle de tout, de vous, de toi, du Phaenix, tu ne sais pas ce qu'il arriverait s'il croyait vraiment appartenir au S.H.I.E.L.D, tu le perdrais sûrement un plus. Tu souffres intérieurement extérieurement, t'as les nerfs, tu veux tuer quelqu'un, et tu crois bien que ça va tomber sur l'un de tes élèves que tu supportes avec de plus en plus de difficulté, tu vas en étrangler un et en décapité un autre, c'est bel et bien ce qu'il risque d'arriver si tout ne s'arrange pas très vite.