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| we don't own our heavens, no, we only own our hells | usine à mots écrit le Mar 3 Fév - 15:05 |
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L'USINE A MOTS - ATELIER D’ÉCRITURE
Salut les jeunes Contrairement à mes amis artistes ayant ouvert leurs boutiques, je ne vous offrirai pas d'art graphique - parce que je me débrouille, mais c'est limité - mais plutôt des textes, un peu en veux-tu en voilà. J'ai toujours aimé écrire. J'aime les mots. Un mot, c'est puissant. Quiconque sait les manipuler est puissant. Je ne prétends pas l'être, mais les assembler me procure un plaisir pas possible. En règle générale, je n'aime pas trop partager ce que j'écris - c'est moi, c'est mon univers, mon être, ce que je suis - mais je fais exception pour vous, petits veinards Je vous partage donc deux-trois trucs tous juste sortis de mon imagination fertile... N'hésitez pas à donner votre avis, j'aime les compliments critiques constructives Si vous souhaitez que je vous écrive quelque chose, suffit de demander - un à la fois, hein, ça prend du temps et dépend de mon inspiration - en me donnant un thème, un genre littéraire, une atmosphère, n'importe quoi. J'écris à peu près de tout. Sinon, je vous partagerai des citations et bouts de textes qui me plaisent. Si vous avez également besoin d'aide à trouver vos titres de sujets (hein petit crabe?), vous pouvez aussi vous adresser à moi ici en me donnant 2-3 mots qui définissent ce que vous recherchez En attendant... Laissez-moi vous présenter en exclusivité mondiale Echec et Mat, ma toute dernière invention (qui date de aujourd'hui, 13h et des cacahuètes )
- ECHEC ET MAT:
Il y a peu de choses en lesquelles je crois. Je crois que l’on naît, que l’on vit, que l’on meurt. Je crois que chacun de nous a une chance. Je crois que tout n’est pas écrit. Je ne crois pas au destin. Je crois aux chances. Je ne pense pas que tout soit décidé pour nous avant même que nous ne commencions à exister en tant qu’être. Je pense que notre vie n’est qu’une somme infinie de choix et de probabilités. Puis il y a le Choix. La Chance. Celle, unique, qui décide de qui l’on est et de qui l’on sera. Avant, on est quelqu’un. Après, on est quelqu’un d’autre. Une fois que l’on a effectué le Choix, plus moyen de revenir en arrière. La transformation est profonde et irrémédiable. Je crois que l’on a tous cette Chance. Que certains la prennent, que d’autres la fuient.
Nous avons tous nos peurs et nos rêves. J’ai longtemps rêvé de gloire, d’honneur et de courage. Je découvre désormais que ces mots ne signifient rien. J’ai toujours craint l’oubli, craint que mon nom se noie dans les brumes du temps et des mémoires. On ne meurt jamais vraiment tant qu’il reste un être pour se souvenir de vous, pas vrai ? Je réalise que cette peur était futile ; pourquoi tant tenir à laisser une trace ? Ca ne compte que si peu, au final. Qu’est-ce qu’un nom dans l’immensité de la vie de notre Univers ? Un minuscule point. Une minuscule étoile émettant une faible lueur dans l’obscurité.
J’ai désormais appris que peurs et rêves ne signifiaient rien. Je me suis trompé. J’ai changé d’avis, depuis mon Choix. On ne réalise pas sur le moment qu’on le réalise. Pas vraiment. Mais on sent le changement, dans chacune des cellules qui vous composent.
Gloire, honneur et courage ne signifient rien. Je ne sais même pas si ces valeurs existent réellement. Je l’ai appris. L’armée ressert les liens entre chacun. Elle apprend le sens du devoir. Elle apprend que pour gagner aux échecs, il faut parfois sacrifier un pion. Parfois, le pion se sacrifie de lui-même. Ce fut mon ultime leçon, dans le sous-marin. Un problème dans les machineries, ce n’était pas vraiment précis. Le problème était que le monstre de guerre allait bientôt se transformer en tombeau pour tous les soldats qu’il abritait. Surchauffe, explosion, mort. Impossible, même, de rester trop dans la machinerie. Le corps humain ne pouvait survivre à la chaleur et à la fuite de gaz là-dedans. C’était comme ça.
Ce qui m’a décidé, c’était l’un des soldats qui partageaient ma cabine. Il a simplement appris la nouvelle, sorti une photo de sa femme de sa poche, et l’a longtemps regardée. Il se fichait de ce qui pouvait lui arriver ; après tout, il serait mort, et on se fiche de tout lorsqu’on est mort. Mais il se mettait à sa place à elle. Moi, personne ne m’attendait. Je me suis levé. J’ai parlé. Je me suis porté volontaire. Le pion se sacrifie.
Je me fichais que l’on honore mon courage, mon sens du devoir et du sacrifice. Je me fichais royalement qu’on se souvienne de moi. Je ne voulais pas être célébré en héros. J’étais juste mort de trouille. Je ne voulais pas mourir. Je savais bien que jamais je ne ressortirais de cette salle. Je le savais. Je savais aussi que si je réussissais, alors tous les soldats reverraient le ciel et sortiraient de ce tombeau. Mais pour ça, il fallait que je meure. Pas de retour en arrière. C’était mon choix. Echec et mat.
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| MESSAGES : 2042
| Re: we don't own our heavens, no, we only own our hells | usine à mots écrit le Mer 4 Fév - 22:24 |
| J'ai adoré ton texte Franchement super bien écrit, touchant, surprenant, j'adore C'est super, bravo |
| | Re: we don't own our heavens, no, we only own our hells | usine à mots écrit le Jeu 12 Fév - 23:11 |
| Oh mon dieu 'Jaime tes textes ils sont si bien écrit continue comme ça |
| MESSAGES : 1396
| Re: we don't own our heavens, no, we only own our hells | usine à mots écrit le Jeu 12 Fév - 23:20 |
| Miiiiih, vous êtes adorables mes chéris, ça me fait plaisir |
| | Re: we don't own our heavens, no, we only own our hells | usine à mots écrit le |
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